Résistance structurelle micro économique des exploitations agricoles (RSME)
Résumé
Depuis plusieurs décennies, les exploitations agricoles françaises ont tendance à se concentrer dans des structures de plus grande taille et à davantage se spécialiser. En parallèle, les accords conclus dans le cadre de l'organisation mondiale du commerce et les évolutions successives de la politique agricole commune ont fait tomber des dispositifs
de soutien économique qui protégeaient l'agriculture européenne jusque dans les années 90 [5]. En conséquence, les exploitations agricoles sont de plus en plus exposées aux risques, notamment au risque prix. Dans ce contexte, Cordier et al. expliquent que la diversification des productions agricoles est un des leviers de gestion du risque [13]. A ce titre, dans le cadre de ses travaux sur la résistance structurelle micro économique des exploitations agricoles, FranceAgriMer a observé que le nombre d'exploitations agricoles de très grande taille (plus de 200 k€ de production brute standard) et multi spécialisées (disposant d'au moins 3 ateliers agricoles différents, de taille suffisante pour être visibles par les marchés), dites « multi TGE1 », a augmenté entre les recensements agricoles 2000 et 2010, et ce à contre courant de la tendance à la spécialisation des structures [3]. Plus de 12 000 exploitations sont concernées en France. FranceAgriMer fait l'hypothèse que ces exploitations, dont les productions sont diversifiées, gèrent mieux les risques. Alors que le débat sur les outils de gestion des risques bat son plein en Europe en préparation de la politique agricole commune post 2020, ma mission professionnelle a permis de poursuivre l’exploration de cette hypothèse par la localisation et l'analyse des résultats économiques de ces exploitations.
Domaines
Sciences de l'Homme et Société
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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