Transition démographique, transition écologique : géographie de l’économie circulaire - École des Ponts ParisTech Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Transition démographique, transition écologique : géographie de l’économie circulaire

Résumé

Le monde est maintenant multipolaire et cela incline à considérer que la crise structurelle de 2008 signale que notre mode de production, de consommation et d’échange ne saurait plus fonctionner de façon univoque dans une perspective géopolitique bipolaire est-ouest ou nord-sud. Il parait évident qu’une transition énergétique s’impose désormais à l’échelle planète. Mais parler de transition énergique est peut-être illusoire, c’est l’ensemble d’un système complexe qui est en jeu. Et pour être vitale la question de l’énergie ne saurait être résolue, qu’en relation avec l’ensemble du fonctionnement écologique terrestre en fonction de la diversité géographique des territoires. S’il est une transition avérée aujourd’hui à une telle échelle, c'est seulement de transition démographique que l’on peut parler, encore que de façon inégale. Parler de transition écologique pourrait être une terminologie recevable, mais peut-être immodeste à considérer les étapes économiques politiques et sociales qui restent à franchi pour la faire advenir, à une échelle multipolaire, tant aux niveaux d’intégration écologiques qu’aux niveaux d’organisation administratifs et politiques qui s’imposent. Reste que ces dernières années les dynamiques appliquées d’écologie industrielle et territoriale, d’écoconception, de fonctionnalité, de réduction, de réutilisation, de recyclage, etc., permettent d’envisager bien plus modestement l’hypothèse d’une économie dénommée «circulaire», sanctionnée par la loi dans un certain nombre d’Etats, comme l’Allemagne, le Japon ou la Chine et espéré à l’échelle locale par des opérateurs administratifs, industriels et associatifs, plus ou moins engagés dans des opérations. Sur la base des applications observées, on peut alors même risquer une définition appropriée à ce sujet : «l’économie circulaire pourrait alors être conceptuellement entendue, en tant que processus intégratif, alternatif, applicable à tous les «acteurs» et à tous niveaux d’organisation socio-économiques et écologiques, avec l’objectif de développer des dynamiques d’écologie industrielle, d’écoconception, de fonctionnalité», etc. Cela signifie simultanément, «une aptitude à maîtriser la production énergétique, à réduire, à recycler et à réutiliser les flux-matière solides, gazeux, organiques et inorganiques, dans le cadre de politiques socio-économiques territoriales planifiées appropriées, sous l’égide d’un maître d’ouvrage souverain, concernant notamment le foncier urbain et rural». Il n’est pas abusif d’écrire à ce sujet que l’ampleur des initiatives de la ville de Paris, fait de cette collectivité territoriale un véritable laboratoire de «l’économie circulaire». A ce stade, ce sont des questions désormais spécifiquement économiques qui se posent, concernant la terminologie que l’on emploie, la nature des investissements consentis, l’unité de compte monétaire utilisée, et le retour des investissements sur le capital investi. Toujours du point de vue terminologique, on doit aussi toujours s’interroger sur la validité des notions et des concepts les plus communément formulés. Et par exemple pour finir, du point de vue du capital, y-a-t-il quelque véritable signification géographique et économique à opposer de façon générale une économie qui serait «linéaire» (capital investi et qui s’élargirait selon une linéarité engagée du berceau au néant de sa propre tombe dans la crise – notamment en 2008)?, contre une économie qui serait «circulaire» (c’est-à-dire où le capital investi s’élargirait aussi − à chaque étape du cycle de production des biens qu’il permet d‘échanger – mais principalement en fonction d’un retour maximal de ces biens vers les ressources naturelles empruntées et aussi en direction de l’entretien et du bien-être des ressources humaines employées). Dans une telle optique la terminologie économique utilisée sortirait de la sphère des commodités de langage, pour venir qualifier un véritable concept opératoire d’économie circulaire : comme il vient a été indiqué ci-dessus, la preuve par la ville de Paris est maintenant en cour d’expérimentation.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03217278 , version 1 (04-05-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03217278 , version 1

Citer

Jean-Claude Levy. Transition démographique, transition écologique : géographie de l’économie circulaire. 28èmes Journées Scientifiques de l'Environnement - Cap sur la transition énergétique, Feb 2017, Créteil, France. ⟨hal-03217278⟩
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