Le compteur d’électricité aux favelas : l’espace public entre normes et défiance
Abstract
Perçue comme un « problème urbain », la favela fait historiquement l'objet d'un processus de différenciation socio-politique du reste de la ville qui repose simultanément sur la non-conformité aux normes relatives à la production physico-spatiale de l'habitat, sur l'irrégularité du statut foncier et sur des représentations sociales stigmatisantes qui contribuent à perpétuer de véritables « dogmes » à leur égard (Valladares, 2006). Les réseaux techniques urbains participent doublement de la définition de ce processus de différenciation. En même temps que la précarité visible des réseaux urbains est un élément de définition de cette catégorie de quartier ou de forme urbain(e) 1 , les pratiques des branchements clandestins participent de surcroît à la construction d'un processus d'étiquetage (Becker, 1 L'IBGE, l'institut brésilien de géographie et statistique définit les favelas comme des agglomérats « hors normes » (aglomerados subnormais) constitués d'un minimum de 51 habitations caractérisées par l'absence de titre de propriété et ayant l'une des caractéristiques suivantes : irrégularité du tracé urbanistique et/ou précarité des services publics essentiels (collecte de déchets, eau et assainissement, électricité et éclairage public).
Origin : Publisher files allowed on an open archive
Loading...