Le lean représente-t-il le travail du futur?
Abstract
Depuis la première moitié des années 2000, un intérêt marqué des directions d’entreprises pour le lean et ses diverses manifestations (lean management, lean manufacturing, programmes d’excellence opérationnelle…) s'observe dans l’industrie aussi bien que dans les services, voire les services publics. Cet essor est souvent dénoncé comme s'accompagnant d'une intensification du travail. Qu'en est-il? Les effets du lean ne sont-ils pas à apprécier en fonction de la diversité des leans dans la réalité : instrument de la traque systématique des temps improductifs ou occasion de remettre à plat les temps que les personnels de terrain consacrent à effectuer des opérations sans grande utilité pour le fonctionnement d’ensemble? La communication conclut que, dans l’usine du futur comme dans l’usine d’hier, avec ou sans lean, la question demeure celle de la disposition ou non des directions à introduire une conception du travail comme contribuant à la valeur par sa capacité à interpréter, à ajuster et à réorganiser. Autorisera-t-on les opérateurs et les cadres à réorganiser dans l’usine du futur ?