Amélioration de la prédictivité des calculs de crissement de frein
Résumé
S'ils sont principalement un organe indispensable à la sécurité des passagers, les systèmes de freinage sont également soumis à des critères de confort acoustique de plus en plus contraignants. Le crissement de frein est notamment un des bruits parasites que l'on cherche à éliminer lorsque l'on conçoit un nouveau système de freinage automobile. Il se caractérise par un bruit haute fréquence (>1kHz) pouvant atteindre les 110dB. Ce phénomène non-linéaire consiste en une vibration auto-entretenue due à un phénomène d'instabilité par flottement en présence de frottement. Cette instabilité est la conséquence d'un couplage des modes propres de la structure du frein sous l'influence du frottement entre la plaquette et le disque. Si la filière actuelle permet de déterminer par calcul les fréquences propres potentiellement instables, il reste difficile de savoir sur quel(s) mode(s) il faut agir en priorité pour faire disparaitre le crissement. Cette thèse vise à faire évoluer la modélisation existante en prenant en compte le comportement non linéaire de la plaquette (éventuellement avec la mise en place de SHIM) et des interfaces de liaison pour améliorer la prédiction des calculs de crissement de frein dans un contexte de réduction des essais physiques. Des premiers résultats permettent de définir une stratégie de réduction pertinente de l'interface de contact disque/plaquette qui conditionne ce phénomène afin d'alléger les calculs de stabilité et ainsi évaluer les modes potentiellement crissants d'un système de freinage de taille industrielle. L'objectif étant de pouvoir obtenir par la suite les niveaux vibratoires en utilisant une application originale de la Méthode de Balance Harmonique sous Contraintes sur un modèle réduit intégrant les non-linéarités précédemment cités et ainsi poursuivre l'étude phénoménologique du crissement.