Rester dans son quartier : un droit à l'ancrage ?
Abstract
Au-delà des débats sur l'importance de l'échelle du quartier dans la ville contemporaine, les travaux menés depuis les années 1960 montrent que les habitants s'y réfèrent avec plus ou moins de force, notamment selon leur trajectoire sociale et résidentielle. Les quartiers (au sens d'espaces de la proximité et de la connaissance) apportent des ressources spécifiques, notamment pour les ménages les moins mobiles. Ils permettent une expérience de l'altérité et sont des protections pour les plus pauvres par des réseaux de solidarité locaux. Les discours des décideurs sont ambivalents quant à cet attachement, source d'investissement dans la vie locale, mais aussi parfois d' " effets de quartiers " et d'auto-enfermement.