Ordinairy biodiversity evaluation through its interactions with livestock farming in Franche-Comté Protected Designation of Origin area
Évaluation de la biodiversité ordinaire à travers ses interactions avec l’élevage en zone AOP en Franche-Comté
Résumé
In Franche-Comté, the cow cheese sector “Protected Designation of Origin” is engaged in soil and landscapes preservation. It has set up an experimental study about agricultural practices and its related landscapes components (hedges, trees, groves) in order to evaluate global "ordinairy" biodiversity level at a scale of 20 dairy farms. They are located within the PDO area and in their cooperative territory. The BIOTEX method (developed by the Institut de l’Elevage) has been used to study if, on one hand, the current breeding practices are preserving and encouraging biodiversity while allowing high quality PDO milk production ; and on the other hand, if the landscapes are kept complex and typical thanks to livestock farming. 60% of usable farmland on the considered territory is managed with permanent pastures, which is positive for the local biodiversity because they help out with supporting, provisioning and regulating services. A high density (60% at least) of agro-ecological infrastructures (hedges, forest border) is measured on each farm. Those infrastructures represent lots of habitats for wildlife and plants. The permanent pastures management is combined: some parts of the surface are early mown down, and the other parts are used in an extensive way. These practices compensate each other at the farm scale, and offer a good compromise between biodiversity conservation and forage production. Practices are varied between farms and give a real diversity to the territory, while adapting to resources and pressures on the territory.
En Franche-Comté, les filières d’appellation d’origine protégées (AOP) fromagères, engagées dans la préservation des terroirs et des paysages ont mis en place une étude expérimentale sur les pratiques agricoles et leurs éléments paysagers associés (haies, arbres, bosquets), afin d’évaluer le niveau global de biodiversité dite « ordinaire » sur le territoire d’une coopérative laitière de 20 exploitations en zone AOP. La méthode BIOTEX (Institut de l’Élevage) a été employée pour établir si d’une part, les pratiques d’élevage actuelles préservent et encouragent la biodiversité tout en permettant la production d’un lait AOP de qualité ; et si d’autre part, les paysages sont maintenus dans leur complexité et leur typicité grâce aux activités d’élevage. 60% de l’assolement est en prairie permanente : cela est positif pour la biodiversité car elles rendent de nombreux services (support, approvisionnement, climat). Les infrastructures agro-écologiques (haies, lisières) sont présentes dans le paysage avec une densité élevée de 60% au moins pour chaque exploitation. Elles représentent de nombreux habitats pour la faune et la flore. La gestion des prairies permanentes est mixte : certaines parcelles sont fauchées précocement, d’autres sont utilisées de façon extensive et les pratiques se compensent au sein d’une exploitation et offrent un bon compromis entre préservation de la biodiversité et production de fourrage. Les pratiques sont variées entre les exploitations et participent à la production d’un contexte diversifié, en s’adaptant aux ressources et aux contraintes du territoire.