Pollution de l’air : impacts de la pollution de l’air sur la santé - Journées Scientifiques de l’Environnement 2018 Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Pollution de l’air : impacts de la pollution de l’air sur la santé

Résumé

L’histoire de la pollution atmosphérique est emblématique d’une prise de conscience dans la seconde moitié du 20ème siècle de la relation entre la santé et l’environnement. L’épisode particulièrement dramatique du « great smog » (de smoke, « fumée », et fog, « brouillard ») de Londres, au cours de l’hiver 1952 a été un évènement fondateur. Lors d’un phénomène météorologique, une couche d’inversion des températures s’est constituée à faible altitude, empêchant la pollution urbaine de s’élever assez haut pour être balayée et chassée au loin par les vents. Le « smog » s’est installé pendant plusieurs jours, produit par la combinaison du brouillard, du chauffage résidentiel et des combustions industrielles avec des concentrations de différents polluants atmosphériques, en particulier le dioxyde de soufre et les fumées noires, particulièrement élevés. Des milliers de personnes sont décédées dans les jours qui ont suivi, principalement des sujets âgés ou atteints de maladies cardiorespiratoires chroniques et la superposition des courbes de mortalité et de concentration des polluants est évidente. A la suite de cet épisode, de nombreuses études épidémiologiques et toxicologiques ont montré une relation forte entre le niveau de pollution atmosphérique et la morbidité et mortalité cardiorespiratoire. Elles ont été à la base de dispositifs réglementaires adoptés dans les pays industrialisés, en particulier dans l’UE, qui ont permis une forte diminution des émissions de polluants tels que le dioxyde de soufre, les particules et les oxydes d’azote. Cependant, on constate que depuis vingt ans cette diminution est moins importante, voire stagnante pour l’ozone et les études épidémiologiques récentes démontrent que, malgré ces progrès indéniables, la pollution atmosphérique pèse encore sur l’espérance de vie. Ainsi, si on améliorait la qualité de l’air pour atteindre l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 10 µg/m3d’air pour les concentrations des particules fines, les habitants de Lyon, Marseille, Strasbourg, Paris et Lille gagneraient 6 mois en espérance de vie (projet Aphekom). Aujourd’hui, dans les nombreuses mégapoles des pays émergents et en voie de développement d’Asie du SudEst, d’Afrique ou d’Amérique du Sud, la qualité de l’air est au moins aussi mauvaise qu’au cours de l’hiver 1952 à Londres. Selon l’OMS, la pollution atmosphérique est responsable de 3,7 millions de morts dans le monde, dont 2,6 millions dans la zone Asie-Pacifique.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02529154 , version 1 (02-04-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02529154 , version 1

Citer

Francelyne Marano. Pollution de l’air : impacts de la pollution de l’air sur la santé. 29èmes Journées Scientifiques de l'Environnement - Environnement et santé : impacts, enjeux pour la science et pour la société, Jan 2018, Créteil, France. ⟨hal-02529154⟩
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